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loicbarriere
27 février 2008

Deux livres de Salim Jay

Je recommande chaleureusement le nouveau roman de Salim Jay, qui sortira en librairie début mars, "Victoire partagée", aux éditions de la Différence. A lire aussi la version définitive de son roman paru en 1985 chez Denoël, "Portrait du géniteur", qui parait dans la collection de poche Minos, toujours aux éditions de La Différence.
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Présentation de l'éditeur : C’est parce que Fouzia en arabe signifie « Victoire »     que Salim Jay, alias Aladin, engrange une histoire de couple,     avec ses aléas, dans le milieu des intermittents du spectacle.     Mais comme toujours chez Salim Jay, le véritable propos     est autre : les seuls héros du livre, ce sont les mots.     Ce sont eux qui mènent l’auteur par le bout du nez,     qui l’entraînent et orientent les péripéties     du texte tantôt à hue, tantôt à dia.     Alors, il arrive que le narrateur se grise d’être     trompé au profit de la direction du Centre national de     recherches sur les zones érogènes ou qu’une     représentation de Tu ne traverseras pas le détroit     (précédent livre de Salim Jay) soit programmée     au Festival d’Avignon ou encore qu’un Italien désemparé     soit arraché aux eaux de l’Arno par un Marocain sans     droits. Mais tout cela a une importance très relative     car le but du jeu est précisément de délivrer     le lecteur de l’emprise de l’intrigue et de le subjuguer     par le charme des mots. N’est-ce pas cela, justement, une     définition possible de la littérature ?

VICTOIRE PARTAGEE, Salim Jay, La Différence, mars 2008. (13 euros)

Et dans la collection Minos :

En 1973, Salim Jay, jeune journaliste de vingt-deux ans, prend  la décision de quitter le Maroc. Ce départ brutal,   avec cinq cents francs en poche, le conduit très vite à manquer à peu près de tout. Comme l’écrit    Michel Tournier à son propos : « J’eus alors le spectacle d’un personnage totalement désarmé, non viable, résolument réfractaire à toute solution rationnelle et durable des problèmes matériels de la vie et subsistant néanmoins par une suite de miracles imprévisibles. »

    Né d’un père marocain musulman et d’une     mère française juive d’origine roumaine, Salim passe à Paris les six premières années de sa vie. Il grandit ensuite à Rabat où il est élève au lycée français.Quand la littérature a-t-elle pris toute la place dans la vie de Salim ? « Sans doute est-ce le jour où j’ai entendu pour la première fois mon père réciter l’un de ses propres     poèmes que j’ai pu mesurer le plaisir que cet homme  avait à dire un texte qu’il avait composé.     100_5784J’imagine que ça a été une révélation et, paradoxalement, une révélation d’autant plus forte que je ne comprenais pas le sens de ce qu’il   écrivait puisqu’il ne m’avait pas enseigné l’arabe. » Dans Portrait du géniteur en     poète officiel, publié pour la première fois en 1985 et salué par des lettres enthousiastes de  Mohammed Dib, Henri Thomas et Jacques Serguine, Salim, entre     rires et larmes, règle la question du père : viveur  à l’alcool triste, « il chantait régulièrement  les gloires du roi. Chaque poème de circonstance était     une chanson à boire ». Le livre surprend par sa verve et sa violence. Mais au-delà du dégoût  et de la tendresse qu’il voue à ce géniteur, il y a un besoin éperdu du pays incarné par le père, le Maroc, et un terrain commun : la littérature.

PORTRAIT DU GENITEUR EN POETE OFFICIEL, Salim Jay, Coll. Minos, La Différence. Mars 2008 (7 euros)


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